En 1763, elle a été jugée, pendue, mise en cage et suspendue en bordure du chemin afin de servir d'exemple. Des hommes l'ont enlevée de son perchoir et jetée dans un puits abandonné près du cimetière. Plus de deux siècles plus tard, Marie-Jo pour qui rien ne va, fait des rêves inquiétants. Elle a un emploi d'été au cimetière. Avec son excavateur, l'un des fossoyeurs met à jour une bien curieuse sépulture : une femme enfermée dans une cage et murée dans un puits. La dépouille doit avoir 200 ans. Le jeune médecin chargé d'examiner le corps n'est pas indifférent aux charmes de Marie-Jo qui partage les mêmes sentiments à son égard. Les cauchemars de la jeune fille s'intensifient. Elle revit point par point le drame de Marie-Josephte Corriveau : ses meurtres, ses misères, ses amours, son procès, ses peurs et sa mort. Un vent de folie semble s'être emparé de la ville. Le docteur trouve la réponse sur le corps de la suppliciée : l'aspergillus flavus, un champignon microscopique qui se développe sur les squelettes et dont les spores sont excessivement toxiques. Il met ainsi un terme à la vengeance de La Corriveau et Marie-Jo, aux douleurs de cette femme, en l'enterrant près de ceux qu'elle a aimés. -- Une trame bien construite où l'auteur amalgame passé et présent. Il multiplie les flash-backs racontant le drame atroce de La Corriveau qui se prête bien au fantastique. Les détails percutants et les mots colorés arrivent à créer une atmosphère propice au suspense et à la peur. [SDM].