Jérémie aimerait bien écrire une lettre à Sandrine, mais il n'est pas un as en la matière. Les mots se brouillent, les lettres s'emmêlent: "C'est toi la poubelle... Veu-tu vomir à la maison...". Il aimerait lui raconter son île avec son château, sa caverne... Tout s'efface. Il est prisonnier d'une toile d'araignée. Cybèle, l'araignée du plafond de sa chambre, tisse sa toile avec ses idées folles. Elle l'amène à travers le temps. Les voilà dans une caverne préhistorique, les hommes dessinent sur les murs. Ses pensées le conduisent sur les bords du Nil où un scribe écrit sur un papyrus. Dans la Chine de l'empereur Li Long-ki, un artiste trace des caractères. Cybèle l'entraîne à l'atelier de Gutenberg et au carnaval des lettres. Il entre dans la fête et découvre alors le plaisir de jouer avec les lettres, les mots. De retour dans sa chambre, il rédige un beau message de voeux et d'amour à Sandrine.

Ce récit intelligent, bien construit, présente très sommairement l'histoire de l'écriture et souligne le plaisir, voire l'importance de savoir manier les lettres. [SDM].