"2008. Trente deux sculptures au long de la promenade Marc-Petit. "Le Lazaret Ollandini" devient "le Musée Marc-Petit". En 2011, à l'Abbaye d'Auberive, le maître des lieux, Jean-Claude Volot, range toutes ses collections, et offre à Marc Petit, pour une immense rétrospective, tout l'espace de son immense abbaye. Pour le Lazaret, l'occasion est belle. Connaissant la générosité de Jean-Claude Volot, cela veut dire qu'en 2011, il y a, au Lazaret, une exposition de la peinture expressionniste et Marc Petit en est le commissaire. Marc Petit: un sculpteur du vivant. Un "vrai" vivant, un vivant vraiment vivant, le seul vivant que nous connaissons sans pourtant toujours le reconnaître, un "vivant-mourant", un "vivant jusqu'à la mort". Non pas une mort incidente, aléatoire, mais une mort nécessaire. Non une mort souhaitée, recherchée, réclamée, mais une mort inscrite dans le vivant. Non une mort dissimulée, refusée, mais une mort assumée. Un corps vivant et la mort au corps. Toujours présente, toujours oubliée, mais qui ne vous oublie pas. Toujours prête. Il nous faut vivre avec. Tout Marc Petit est là. Et il se retrouve superbement dans le courant expressionniste et donc dans celui de la peinture expressionniste. La quarantaine de peintures expressionnistes que Marc Petit est allé choisir à l'Abbaye d'Auberive nous transforme et nous laisse transformés. Rustin, Gillet, Rebeyrolle, Music. Il y a un avant et il y a un après. Ces quatre maîtres de l'expressionnisme vont à l'essentiel, à ce que nous sommes et que sans cesse nous oublions. Aliénés. Chaque tableau est une lucarne ouverte sur le monde de l'aliénation, cette texture de notre intimité personnelle et sociale. Faut-il qu'elle soit si peu visible qu'il nous faille de si grands peintres pour la mettre en si grande lumière? Faut-il que nous refusions à tel point de nous voir tels que nous sommes, pour que ces peintures nous soient si étranges, pour ne pas dire si étrangères?"--P. [4] of cover.