L’établissement de la ville du Grand Sudbury est basé sur l’activité minière
et forestière. L’ensemble de ces deux activités primaires, succédé par les activités
minières secondaires, a des coûts environnementaux importants sur
cette région, lui léguant une forêt de taillis. Depuis longtemps, nous croyons
la forêt indigène de cette région pillée. Toutefois, la découverte de quelques
grands pins blancs retrouvés avec autres espèces d’arbres indigènes, tels le
bouleau jaune et l’épinette blanche, défait cette supposition. Le premier objectif
de cette étude est de caractériser cet « îlot » de forêt, qui, situé en milieu
non protégé nous présente le deuxième but de cette étude qui est de
faire valoir cette forêt comme aire de conservation. Nous déterminons d’abord
par photos aériennes, cartes topographiques et thématiques l’étendue
approximative de cette forêt. Comme méthode principale, la méthode de
Point-Quartier de Cox (1967) s’agit d’un travail de terrain systématique qui
caractérise les espèces d’arbres de la forêt d’étude. Dans notre cas, nous mesurons
à un intervalle de 10 mètres l’« arbre », dont le diamètre est égal ou
supérieur à 20 cm, situé le plus près de la station dans chacun des quadrats.
Par cette méthode, nous pouvons déterminer la valeur d’importance ainsi
que la densité, la dominance et la fréquence relative des espèces d’arbres
retrouvées sur deux transects avec des orientations Nord-Sud et Est-Ouest.
Une deuxième méthode complémentaire s’agit d’établir l’âge approximatif
de cette forêt en employant la méthode de calcul du taux de croissance des
pins blancs d’Avery et Burkhart (1983). D’autres méthodes consistent à enregistrer,
répertorier, délimiter, déterminer, analyser, modéliser et géoréférer
différentes caractéristiques particulières de ce milieu. Les résultats confirment
que grâce à des conditions géomorphologiques, topographiques et microclimatiques
particulières, cette forêt est caractéristique de la forêt mixte
des Grands Lacs retrouvée autrefois dans cette région. Cet « îlot » représente
une opportunité singulière de conserver une forêt indigène de cette région.