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En mai 1888, Marie, âgée de vingt ans, embarque pour la Guyane. Sur le bateau, elle rencontre Louise, persuadée qu'on les emmène au paradis et qu'elles feront un beau mariage. Mais l'illusion sera de courte durée. C'est en fait l'enfer qui les attend, leur destination étant le bagne, un voyage sans retour possible. L'auteur évoque le sort tragique de ces femmes abandonnées de tous, que l'histoire a tout simplement oubliées.
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Subjects
Bagne de Cayenne, Prisonnières françaises, biographiePeople
Marie BartêteTimes
19e siècleEdition | Availability |
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La dernière bagnarde
15 janvier 2013, Editions Libra Diffusio -en gros caractères-
broché
in French
2844925367 9782844925367
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Marie Bartête serait sans doute restée à jamais une inconnue si elle n'avait reçu la visite d'Albert Londres en 1923 qui relata cet entretien dans son livre intitulé Au Bagne. Elle est pourtant la dernière femme morte au bagne de Guyane, dans les années 1930, après y avoir passé un demi-siècle.
Née en 1863 dans les Pyrénées atlantiques, abandonnée par sa mère, orpheline à 9 ans, mariée à 15, elle est veuve à l'âge de 20 ans. Voilà tout pour sa vie de femme libre. Marie n'est pas une criminelle : condamnée à plusieurs reprises à quelques mois de prison pour vol, elle est pourtant envoyée au bagne à l'âge de 25 ans après qu'on l'eut accusée de « conduite et moralité détestables ». En fait, tout à son projet de purger la société des honnêtes gens, l'administration pénitentiaire a besoin de forces vives pour repeupler les colonies.
C'est la figure de cette « reléguée » au bagne de Saint-Laurent du Maroni que fait revivre Bernadette Pecassou dans son nouveau roman. Elle nous fait découvrir le destin tragique d'une jeune femme abandonnée de tous et la terrible condition des « femmes-forçats », encadrées par les bonnes soeurs du Couvent de Saint-Laurent du Maroni. Bientôt placée chez le Commandant du pénitencier puis chez l'ingénieur des Travaux, cette « belle Girondine à la chair éclatante » fut présentée comme la plupart de ses codétenues au rituel dit du « kiosque » au terme duquel les bagnards pouvaient choisir de prendre femme. En 1933, à l'âge de 70 ans, Marie Bartête, pourtant relevée de relégation, vivait toujours en Guyane, faute d'argent pour payer le voyage du retour.
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